De Beni Walid au gouvernorat de Kidal, en passant par le Liban, le Tchad, la Sierra Leone, Tessalit, Anéfis et Tabankort, Alhadj Gamou a vécu quarante-deux ans au rythme d’une longue et éprouvante odyssée avant de connaître une vie quelque peu paisible. En première ligne de la plupart des batailles menées contre les velléités indépendantistes du Nord depuis 1996, ce chef de guerre au front ridé et à la conversation facile, qui aime évoquer les combats avec humour, n’a pas changé de cap. Au cours d’une interview qu’il a bien voulu nous accorder à Bamako, le désormais gouverneur de Kidal, qui ne cache pas sa satisfaction à l’égard de la nouvelle dynamique instaurée par la transition, parle de sa ville, de son ancien ami Iyad, de la situation sur le terrain, de la guerre et surtout de la paix.
Le Soft : Depuis le 14 novembre 2023, l’armée malienne a repris la ville de Kidal. Qu’est-ce qui a marché ce jour et qui n’avait pas marché dix ans plus tôt ?
Alhadj Gamou : Ce qui a marché, c’est la volonté politique des autorités qui ont mis les moyens à la disposition des forces armées et la détermination des hommes sur le terrain. Sans oublier l’appui aérien qui a été à la hauteur des attentes des forces terrestres. Cette victoire de l’État sur les groupes armés est née de la volonté politique des plus hautes autorités et particulièrement de celle de Son Excellence le Général d’Armée Assimi Goïta, Président de la Transition, Chef de l’État.
Une semaine après sa reprise, vous avez été nommé gouverneur de la région de Kidal. Comment se porte aujourd’hui Kidal ? Les populations sont-elles de retour ? Quid de l’administration ?
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