Trois ans et quatre mois après sa nomination, le premier ministre Choguel Kokalla Maïga est de plus en plus hanté par les blessures du passé et la peur d’être sacrifié. Retour sur les plaies invisibles qui affectent encore les faits et gestes d’un personnage.

Aussi verbeux que futé, le sexagénaire ingénieur en télécommunications est, à tort ou à raison, accusé par bon nombre de responsables de la transition, d’être versé dans les discours de revanche, les diatribes, les règlements de comptes personnels et la marche en tête-à-queue, sans qu’à un moment donné, il songe à reprendre du poil de la bête. Longtemps abonné à la politique sans jamais parvenir à être investi d’un quelconque mandat au suffrage, ce soldat de 2e classe qui se vante d’avoir assuré deux années au service national des jeunes, a surtout encaissé impuissant les frustrations involontaires que lui ont infligées les pouvoirs démocratiques maliens.

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