Alors qu’il vient à peine d’être réélu à la tête de la plus importante centrale syndicale du pays, Yacouba Katilé ne voit plus sa carrière militantiste que sur le fil du rasoir.

Vendredi 10 mai dernier, les rideaux du dialogue inter-maliens sont tombés à Bamako. Entre thuriféraires du régime de transition et ses opposants, le fossé s’est encore élargi.
Outre la durée de la transition de deux à cinq ans qu’a proposée le dialogue qui a duré des semaines, les opposants de Bamako qui dénoncent un « traquenard » critiquent dans le même sens la candidature du Colonel Goïta et la promotion recommandée des six Colonels.
Mis à part ces points qui font grincer les dents depuis la publication du rapport du comité de pilotage, un autre aspect suscite des suspicions : la militarisation des forces paramilitaires, notamment la douane dont le patron syndical est l’actuel secrétaire général de l’union nationale des travailleurs du Mali (UNTM).
Si, pour les partisans du régime de transition, l’issue du dernier dialogue est une aubaine, les observateurs extérieurs entrevoient plutôt une mesure qui ne tend à la fois qu’à affaiblir davantage toute voix discordante et à renforcer les Colonels dans leur logique.

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