Libéré en janvier 2020 en application de la loi d’entente nationale au même titre que ses 17 co-accusés, l’ancien putschiste Amadou Haya Sanogo qui ne jouit plus de son statut d’ancien chef d’Etat, s’est réinventé une nouvelle vie après le pouvoir et la prison. Douze ans après son irruption sur la scène, qu’est-il devenu ?

Dans la nuit du 21 au mars 2012, alors que le régime de l’ancien Président Amadou Toumani Touré se débattait pour contrer la progression de la coalition armée, venue de la Libye, un capitaine alors inconnu du grand public entre en jeu. Avec une colonne de blindés venus de Kati, le Capitaine Sanogo et ses hommes mettent à terre les institutions de la jeune démocratie malienne. Une semaine après ce putsch qui est largement décrié, les groupes armés profitent du vide laissé par les forces de défense et de sécurité pour prendre le contrôle des deux tiers du territoire.

De la région de Kidal à Douentza dans le centre, le MNLA de Bilal Ag Achérif et Ançar-Eddine d’Iyad AG Ghaly hissent leurs drapeaux sur des bâtiments et lieux publics en terrain conquis.

Il n’avait que 39 lorsqu’il prenait le pouvoir par les armes. Le fringant jeune capitaine qui venait de faire irruption promet la libération totale du territoire national. A ATT, ses camarades et lui reprochaient l’inaction. Mais sur le plan international, les sanctions économiques le contraignent à céder le pouvoir pour une transition civile. Ce qui débouche le 12 avril de la même année à l’application de la constitution qui a fait de Dioncounda Traoré Président de la transition.

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