Initié par le Président de la transition suite à son discours du 31 décembre 2023, le dialogue inter-maliens pour la paix et la réconciliation nationale suscite des critiques de la part de l’ancien Premier ministre Moussa Mara. Selon ce dernier, dans une note, le dialogue présente plusieurs lacunes qui pourraient compromettre son efficacité et sa crédibilité.

Le Président de la transition, Colonel Assimi Goïta, avait affirmé vouloir privilégier l’« appropriation nationale » du processus de paix, en donnant la priorité à un dialogue direct entre Maliens. Huit objectifs spécifiques ont été fixés, allant de la gestion des conflits à la participation des femmes et des jeunes, en passant par la restauration de l’autorité de l’État. Mais, toutes ces assurances sont en passe de devenir de l’utopie, au regard des certains facteurs. « Malheureusement, au regard du processus, il apparait certaines insuffisances qui risquent de compromettre l’ambition affichée par le chef de l’Etat », critique le Président d’honneur du parti ‘’Changement’’.

Exclusion des acteurs clés

L’ancien Premier ministre Moussa Mara souligne aussi l’absence notable d’acteurs clés dans le processus, notamment les ex-rebelles et des terroristes actifs sur le territoire malien. Selon lui, ces acteurs, responsables de la plupart des violences, ont été exclus du dialogue, ce qui pose la question de la pertinence et de l’applicabilité des résolutions qui pourraient en découler. Alors il s’interroge : « Dans ces conditions, comment les résolutions du dialogue pourraient leur être opposables ? Comment se sentiront-ils concernés par ces décisions ? Comment appliquer les conclusions sur le terrain ? Comment obtenir la paix sans leur implication ? »

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